La montagne dans la Bible
Mont Ararat Mont Sinaï Mont Nébo Mont Sion Mont Carmel Mont Horeb
Mont Hermon Mont Garizim Mont Thabor Mt. Béatitudes Golgotha Mt. des Oliviers

Ci-contre : le Mont Ararat   (> retour en haut)

C'est une des rares montagnes évoquée par la Genèse : après le déluge, l'Arche de Noé se serait échouée sur cette montagne, bien connue des mésopotamiens. C'est aussi le lieu du premier sacrifice d'action de grâce. Ensuite, Dieu parle surtout aux patriarches nomades sur leur lieu de vie (campement, troupeaux) ; c'est aussi là qu'il se révèle à Moïse dans le buisson ardent, mais nous sommes déjà dans le massif du Sinaï. Auparavant, seule la Tour de Babel évoquait une montagne, assez haute pour atteindre Dieu, et c'est sur une montagne qu'Abraham doit se rendre pour offrir Isaac en sacrifice.

Ci-contre : dans le massif du Sinaï   (> retour en haut)

A partir de l'Exode, la montagne est le lieu favori de la rencontre avec Dieu. C'est dans cette montagne que va se produire la rencontre décisive, avec le don de la Loi qui constitue les tribus en peuple. Elle est à la fois le lieu de la révélation de la transcendance de Dieu, qui se révèle dans les trompettes, le tonnerre et les tremblements de terre, et celui où Moïse prend conscience de la tendresse de Dieu, dans la bouleversante proclamation : Dieu passa devant Moïse et proclama : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité, (Ex 34, 6). Et la montagne devient un lieu sacré où nul, homme ou bête, ne peut pénétrer.

Ci-contre : le Mont Nébo   (> retour en haut)

C'est au sommet de cette montagne que la tradition situe le lieu de la mort de Moïse, en présence de Dieu qui l'enterre lui-même. La tradition vient peut-être de l'ignorance du lieu du tombeau de ce personnage éminent (Dt 34, 6), et de l'impossibilité de construire un monument ou d'organiser des pèlerinages. Il est mort sur la montagne, en présence de Dieu, sur une terre sacrée. Peu avant, Aaron, frère de Moïse, était mort sur une montagne d'Edom, le Mont Hor (Hor signifie justement montagne), où Moïse avait procédé à la passation de pouvoirs du grand-prêtre à son fils Eléazar.

Ci-contre : le Mont Sion, une des collines de Jérusalem   (> retour en haut)

Devenue symbole de Jérusalem, au point que son nom est employé pour désigner la ville et le temple (par exemple en Isaïe Is 2, 1-5 ou Michée Mi 4, 1-3). C'est là aussi que Dieu préparera le festin eschatologique (Is 25, 6-10a). La tradition a identifié avec une des collines de Jérusalem le mont Moryah où Dieu est appelé à sacrifier Isaac.

Ci-contre : le Mont Carmel   (> retour en haut)

Comme un coin qui s'enfonce face à la Méditerranée, c'est depuis longtemps un lieu sacré cananéen. C'est là que le livre des Rois situe le sacrifice où Elie ridiculise (et massacre, c'est moins drôle) les prêtres de Baal qui échouent à réveiller leurs dieux alors que lui révèle la gloire de Yahveh en déchaînant le feu du ciel sur son offrande.

Ci-contre : une grotte dans le massif du Sinaï   (> retour en haut)

Menacé de mort après la sacrifice du Carmel par la reine Jézabel, Elie est découragé. Dieu le pousse à l'Horeb, autre nom du Sinaï, où d'après la tradition, dans la grotte même où Moïse avait eu la révélation de l'amour de Dieu, le prophète passionné découvre que Dieu n'est pas dans les tempêtes, les tremblements de terre ou les incendies mais dans le murmure d'une brise légère. Un passage sublime du Livre des Rois (1R 19, 8-13) à contempler et des ressources sur le site Théobule pour en parler aux petits-enfants.

Ci-contre : le Mont Hermon   (> retour en haut)

Une montagne enneigée culminant à plus de 2800 m d'altitude à moins de 50 km de la Méditerranée, ce n'est pas banal... Sans doute est-ce pour cela qu'elle a impressionné les hommes, de la Syrie à la Palestine, et qu'elle fut longtemps considérée comme une terre sacrée ; c'est d'ailleurs ce que signifie la racine hrm en hébreu. C'est dans ce massif que se trouve la source du Jourdain.

Ci-contre : à gauche le Mont Garizim, à droite le Mont Ebal   (> retour en haut)

Ces deux montagnes sont aussi des lieux sacrés des cananéens, non loin de l'antique ville de Sichem (Sychar), devenue Naplouse. C'est sur le Garizim que les samaritains édifièrent un temple après le schisme pour concurrencer Jérusalem, évoqué dans l'entretien entre Jésus et la Samaritaine.

Ci-contre : le Mont Thabor   (> retour en haut)

Pour les chrétiens, c'est avant tout le mont de la Transfiguration, la montagne par excellence où Jésus rencontre Dieu son Père, nouveau Sinaï où sont de nouveau présents Moïse et Elie. Ce n'est pas étonnant que sa forme et son isolement aient impressionné les hommes, depuis les cananéens jusqu'aux israélites : la seule femme Juge, Deborah, dévale de cette montagne et remporte une victoire sur les cananéens (Jg 4).

Ci-contre : le Mont des Béatitudes   (> retour en haut)

C'est sur cette colline que la tradition situe la proclamation du Sermon sur la Montagne, sommet de l'évangile selon saint Matthieu : impossible à situer, c'est surtout une montagne parce que l'enseignement de Jésus fait s'y rejoindre l'homme et Dieu, la terre et le ciel...

Ci-contre : évocation du Golgotha   (> retour en haut)

Ce n'est pas une montagne, à peine un tertre à proximité de Jérusalem, ancien cimetière où selon la tradition avait été enterré Adam. Mais c'est là qu'avaient lieu les exécutions capitales et c'est une montagne, puisque plus que jamais Dieu vient à la rencontre de l'homme dans son abaissement...

Ci-contre : le Mont des Oliviers à Jérusalem   (> retour en haut)

Une des collines qui entourent Jérusalem. C'est là qu'il fut arrêté avant d'être crucifié, c'est la que la tradition situe l'Ascension. Le judaïsme rabbinique y voyait l'endroit à partir duquel le Messie soulèverait le peuple : c'est bien ce qui s'est passé, mais ce n'est pas ainsi qu'on l'imaginait...