Oui, mais... C'est plus facile à dire qu'à faire !
Dans beaucoup de situations, les parents tâtonnent et se débrouillent. Celui de la foi est beaucoup complexe. Parce qu'il est plus abstrait, parce qu'on s'y sent moins à l'aise, parce qu'on s'y sent moins aidé ? Un peu de tout cela, sans doute... Et si seulement il y avait des recettes...
Tant que 2 + 2 feront 4, il restera des domaines de stabilité où on se sentira à l'aise. Mais celui de la foi restera un espace d'aventure. S'il y avait des recettes, d'une part ça se saurait parce que les églises seraient pleines, d'autre part ce ne serait plus la foi.
Aussi notre rôle de grands-parents est il complexe et dépend de multitudes de facteurs, engendrant des situations variées :
- Nos enfants suivent la route que nous leur avons proposé : notre rôle consiste avant tout à renforcer l'éveil qu'ils proposent à leurs enfants, en respectant la ligne qu'ils suivent ; s'il y a des inquiétudes ou des désaccords, c'est avec eux qu'il faut en parler.
- Nos enfants ne sont pas contre mais ce n'est pas leur priorité, au pire ils sont indifférents : nous pouvons jouer un rôle actif à l'occasion de rencontres avec nos petits-enfants ; même si nos propositions ne sont pas relayées par nos enfants, nous pouvons devenir des repères pour nos petits-enfants et éveiller leur curiosité.
- Nos enfants gardent un mauvais souvenir de leur enfance, ou leur conjoint est braqué contre le spirituel : notre rôle est particulièrement délicat, même si leur comportement nous fait souffrir, notre position ne nous permet pas de nous opposer frontalement à eux ; les premières victimes en seraient nos petits-enfants. Nous pouvons profiter des situations qui se présentent, avec discrétion, délicatesse, discernement...
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